• CULTURE Réforme territoriale : le « oui, mais » de l’IABD

     

    Dans un texte daté du 13 novembre 2014, l’Inter-association archives-bibliothèques-documentation (IABD) indique à quelles conditions ces services pourraient être « confortés » dans la nouvelle organisation territoriale qui sortira de la réforme en cours. Les professionnels de ces trois secteurs cousins veulent se positionner comme force de proposition, avec leur « contribution chaque fois que possible. »

     

      

    Les 16 associations réunies depuis 2010 en fédération (1)  sous forme d’inter-association archivistes-bibliothèques-documentation (IABD) planchent depuis environ six mois sur la réforme territoriale en cours. Elles ont co-signé le 13 novembre un long texte livrant le fruit de leurs cogitations. Avec, comme entrée en matière, un appel pour que ces trois secteurs soient pris « en compte » dans la réforme territoriale.

     

    Oui à l’intercommunalité, mais sans modèle unique imposé- Tel est, en substance, le point de vue de l’IABD sur le processus enclenché en faveur du regroupement des communes. Pour ce qui est des bibliothèques, l’IABD demande que la réforme ne conduise pas à « remettre en cause les acquis en matière de mise en réseau et de mutualisation. » Du côté des archives, la réaffirmation du caractère obligatoire de cette compétence pour les groupements de communes et son inscription au titre des dépenses obligatoires « devront être envisagées ».

     

    Compétences départementales à préserver - De même, le caractère obligatoire des compétences exercées par les conseils généraux (bibliothèques départementales de prêt, archives départementales) devra être conforté, y compris en cas de transfert aux régions.

     

    Fusions des régions : des opportunités -  « Les fusions de régions sont une occasion de réexamen et d’enrichissement mutuel du rôle de l’espace régional en matière de bibliothèque et de documentation », observe l’IABD, qui plaide pour que cet échelon veille à se doter de ses propres services. « Le transfert aux régions de la gestion des collèges charge ces collectivités de responsabilités particulières en matière de documentation scolaire », souligne, en outre, l’inter-association. Par ailleurs, l’IABD demande l’élaboration de « schémas régionaux d’organisation de la lecture publique tenant compte des grandes bibliothèques. » En matière d’archives, où les régions accusent du retard, cette compétence « devra donc être comprise dans son spectre le plus large, de la collecte des documents et des données jusqu’à la valorisation de ce patrimoine. »

       

    Rôle central de l’Etat, mais pas trop - Qu’il s’agisse des archives ou des bibliothèques, l’IABD plaide pour le maintien des missions exercées par les services de l’Etat, en centrale ou en région (Drac). Mais avec une nécessaire différenciation territoriale :  « En tout état de cause, c’est au sein de chaque région et de chaque territoire que doivent être recherchées, débattues, élaborées et mises en œuvre des solutions adaptées aux situations locales et conformations aux objectifs et à la mobilisation des acteurs», insistent les professionnels.  Un plaidoyer développé également par l’Association des directeurs de bibliothèques municipales et de groupements intercommunaux des villes (ADBGV), membre de l’IABD lors de ses journées d’études des 22 et 23 septembre 2014.

     

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