• Article paru dans Marianne

    43 ans de cotisations : Le cheval de Troie de la capitalisation retraite !  

    Le Medef veut absolument repousser l'âge légal de la retraite à 65 ans et allonger la durée de cotisation à 43 ans. Ce qui, compte tenu de l'âge du premier emploi, reviendrait à condamner les salariés à partir à 70 ans ou cotiser 47 ans !  

     Même si Laurence Parisot vit ses dernières semaines de présidente du Medef, c'est elle qui représente l'organisation patronale reçue par Jean-Marc Ayrault, dans le cadre de la préparation de la conférence sociale des 20 et 21 juin.  

    Conférence au cours de laquelle sera évoqué, entre autre, l'avenir des régimes de retraite. 

    Egale à elle même, elle a déclaré : « (...) Il convient, dans un objectif de moyen terme, d'allonger la durée de cotisation (...) Notre préconisation est d'allonger la durée de cotisation à 43 ans d'ici 2020 et de repousser l'âge légal de la retraite à au moins 65 ans à l'horizon 2040 (...) »

    On aura beau rétorquer à notre « amie » Laurence que : L'âge moyen du premier emploi stable était de 20,5 ans en 1975, de 22,5 ans en 1992 et de 27 ans en 2009. Ce qui signifie, si on applique la demande d'allongement de la durée de cotisation proposé par le Medef, que pour obtenir le droit de partir à la retraite, à taux plein, il serait nécessaire de travailler jusqu'à 70 ans. Quant à ceux qui auraient commencé à travailler à partir de 18 ans, le report de l'âge de départ à la retraite leur ferait cotiser 47 ans pour obtenir le même taux plein ! Le tout, bien entendu dans un contexte où on dénombre 5,033 millions de français au chômage, dont
    moins d'un inscrit sur deux est indemnisé.

    Les propos de madame Parisot sont d'autant plus cyniques que, comme nous le révélait un
    dossier étude de l'INSEE, en mars 2013 : « Le taux d’activité des personnes de plus de 55 ans est particulièrement faible en France, surtout pour les hommes, dont le taux d’activité est l’un des plus bas de l’Union européenne (...)  » Tout en sachant que ce taux est de 19,8% pour ... les 60-64 ans. Quant aux chômeurs de 56 à 64 ans, il leur est à la limite plus facile de gagner la cagnotte du LOTO que de retrouver un emploi !

    En gros, on s'achemine vers des comptes en équilibre et des générations de retraités de plus en plus précaires. Mais que faire pour éviter ce cauchemar ?

    Hé bien, très simplement en appliquant aux retraites le même système qu'à la santé. En effet, hormis être éligible à la CMU, qui aujourd'hui en France peut se passer d'une assurance complémentaire de santé privée ? 
     

     En fonction de ses revenus il est donc possible de choisir un contrat haut de gamme ou d'entrée de gamme, ce qui à la sortie donne des résultats très différents pour les patients assurés ! Néanmoins, il faut savoir que si en 2010, les français ont versé 25,4 milliards de cotisation santé, ils ont laissé environ 22% de ces cotisations aux organismes complémentaires d'assurance maladie, nous apprend Que Choisir.  Ce qui, vous l'avouerez représente un joli pactole et surtout une jolie rente !

    Or, le prochain pactole/rente que visent le Medef et ses adhérents bancassureurs c'est celui de la retraite !

    Soyons logiques un instant : Il est clair qu'un jeune salarié à qui on va expliquer qu'il devra attendre 65 ou 70 ans pour obtenir une retraite à taux plein, dont l'indexation sera remise régulièrement en cause, sera sensible au fait de cotiser à un plan de capitalisation individuel,  qui pourrait lui permettre de pouvoir partir plus tôt, et dans de meilleures conditions. 
     

    C'était d'ailleurs le sens de ce que disait l'ancien assureur Xavier Bertrand, ce matin sur Europe1, en parlant (6' 04) de la mise en place de la capitalisation retraite qui est, comme par hasard, une demande du Medef !

    Mais, il n'y a que des avantages, vous expliquerons certains !

    Pour ceux qui ont une bonne situation et de bon revenus, certainement. Quant aux autres, c'est à dire la très grande majorité dont le salaire se situe entre 1200 et 1700 €, le montant de l'épargne qu'ils pourront affecter à leur retraire privée sera faible. Et si on ajoute à celà les périodes où ils ne pourront rien épargner pour cause de difficultés familiales ou de chômage, à terme, sur une durée d'environ 45 ans, le résultat risque d'être très peu significatif. 
     

     De plus, à par quelques charlatans, nul n'est capable de prédire ce vaudra l'argent placé durant 20, 30 et à fortiori 45 ans dans un fond de retraite privé. Les salariés/retraités américains ruinés plus d'une fois pourraient vous en parler savamment ! 

    Alors, que faire pour éviter la faillite des systèmes de retraites ?

    Peut être lire plus attentivement les
    propositions d' Henri Sterdyniak, le directeur du Département économie de la mondialisation au sein de l'Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) qui propose : « (...) une hausse des cotisations pour résorber le déficit des régimes (...) Pour garantir les retraites par répartition et convaincre les jeunes qu'ils auront bien une retraite satisfaisante, le gouvernement et les syndicats doivent annoncer clairement que c'est par la hausse progressive des cotisations que le système sera équilibré » Ce qui est préféré par les français à qu'un allongement de la durée ou le recul de l'âge légal de départ à la retraite.

    Oui, mais les organisations patronales ont d'ores et déjà annoncé
    qu'elles s'opposeraient à toute augmentation des cotisations.

    Et dire que la négociation n'a pas encore commencé. C'est dire s'il va falloir être vigilants !




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  • Pau, le 24 mai 2013

     

     

     

    L’intersyndicale (CFDT – FO – UNSA) travaille à l’amélioration des conditions de travail au travers de l’analyse des politiques publiques.

     

    Dans le calendrier du chantier RH proposé par l’administration, il est prévu que les organisations syndicales ne soient associées qu’au chantier 3 « Moyens Humains » :

    -        Remplacements sur absences ;

    -        Recrutements de non titulaires ;

    -        Renforts temporaires ;

    -        Remplacements de non titulaires sur postes permanents ;

    -        Remplacements pour compensation de temps partiel ;

    -       

     

    Lors de la réunion du 21 mai, l’intersyndicale a précisé que sa participation à la prochaine rencontre se ferait sous condition de présence sur le chantier 2 « Analyse des politiques publiques » :

    -        Compétences obligatoires des Départements ;

    -        Compétences choisies du Conseil général  64.

     

    En réponse à l’impératif économique affiché par l’exécutif, l’intersyndicale :

    Ø      Refuse toute dégradation des conditions de travail ;

    Ø      Exige les moyens nécessaires pour permettre au personnel d’assurer pleinement ses missions de service public ;

    Ø      Organise une réflexion sur ces thèmes dans le cadre de groupes de travail.

     

     

            Pour la CFDT                                        Pour le SD64/UNSA                                            Pour FO

     Marie Chantal BAROS                                    Pierre COMETS                                          Denis MASERO


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  •                                                 

      

    Bayonne,le 07 Février 2013 

    Notre mouvement est né de la détresse d’une collègue exclue de la politique de déprécarisation du Conseil général.

    Afin de comprendre la situation, nous avons été contraints de lui demander des précisions sur le contenu des écrits responsables de son éviction.

    La mention d’une faute professionnelle nous aurait dissuadés de mener toute action, mais ce n’est pas le cas.

    Si nous refusons le rejet de cette collègue par l’institution, c’est que nous ne pouvons en accepter l’argumentaire, ni d’un point de vue professionnel, ni éthique, ni humain.

    Cautionner de tels rapports :

                                                * C’est accepter que soient utilisées dans une évaluation les soi-disant remarques de collègues sur cet agent. Seuls les avis négatifs semblent retenir l’attention, alors que les éléments positifs sont ignorés, voire détournés. Ainsi, un agent intégré dans une équipe deviendrait surprotégé par cette dernière.

                                                * C’est accepter qu’un agent soit sanctionné sur sa non participation à une mission qui ne lui incombe pas, de par la nature du financement de son poste. Dans le cadre du Fonds Social Européen (FSE), les agents n’ont pas pour mission la protection de l’enfance.

                                                * C’est accepter qu’un agent choisi pour être interviewé par la presse du Conseil général pour présenter dans tout le département la mise en place du RSA, représente l’institution lorsqu’il est utile et qu’il en soit exclu quelques mois plus tard.

                                                * C’est accepter que nos cadres laissent un agent dans un fonctionnement qu’il juge apparemment inadapté durant toute une année, sans l’aborder et le travailler avec lui. Cela laisse à penser que l’on ne se préoccupe ni de la qualité du service rendu, ni du soutien à apporter à l’agent.

                                                * C’est accepter l’incohérence d’une évaluation : où un agent est décrit comme employant « un ton autoritaire » avec la hiérarchie, alors qu’il lui est reproché oralement de baisser les yeux face aux cadres.

                                                * C’est accepter une critique opaque, telle que la non intégration des codes de la Fonction Publique Territoriale et la « manière de servir ». Que lui reproche-t-on exactement ?

                                                * C’est accepter que l’on puisse donner aux agents des informations au gré du vent. Dans ce cas précis, de conditionner son intégration dans la collectivité par l’obtention de la liste d’aptitude, puis annoncer lorsqu’elle est obtenue, qu’il aurait fallu l’avoir en juin 2012…

    Nous refusons cette injustice et refusons que dans notre institution tout soit prétexte à la disqualification.

     

    Nous sommes tous concernés par le traitement réservé à notre collègue, dont les conséquences sont :

    - la perte d’emploi,

    - la fin de sa carrière au Conseil Général,

    - la précarisation de sa situation personnelle et familiale, avec toute la souffrance  que cela peut engendrer.

    Nous demandons qu’une solution soit trouvée pour cette collègue. Qu’elle soit, comme les autres agents employés dans la politique du RSA (FSE), stagiairisée et que ces écrits injustifiés disparaissent de son dossier.

    Nous remercions tous les collègues qui s’associent à cette démarche.

     

    L’Equipe de la MSD de Bayonne


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